21 ans.
Sa première création en couture était fabriquée avec une brocheuse, il avait alors 5 ans. Une de ses plus récentes oeuvres défilait sur le tapis rouge du prestigieux Festival de Cannes. Portrait de Xavier Laruelle, designer mode.
Ma note strictement personnelle : Je vois en lui un Yves St-Laurent, version québécoise d’aujourd’hui et d’avenir.
En 2012, la Maison de Couture LARUELLE s’installa à Montréal.
Ma mère me trouvait très souvent au sous-sol à m’amuser avec des millions de bouts de tissus et à les brocher ensemble pour concevoir les modèles de vêtements que j’avais en tête. J’avais 5 ans ! Un jour, elle m’a offert un fil et une aiguille.. pour m’enlever cette brocheuse des mains !
Le fameux monde de Disney lui a fait découvrir les robes de princesses. Il était fasciné, obsédé. Il aimait la splendeur et l’élégance de cette femme de rêve.
Il a toujours su qu’il n’allait pas emprunter le chemin que ses parents auraient peut-être voulu pour lui en le voyant accumuler des diplômes. Peu importe finalement, car ils ont toujours été fiers de lui et l’ont encouragé à chaque étape.
Heureusement, car la rigidité du système scolaire ne lui collait pas à la peau. L’école de théâtre fut ensuite comme une bénédiction pour lui. Il a rencontré des gens qui partageaient le même intérêt pour l’art de la scène. La mode et le costume sont devenus sa passion, son objectif de carrière.
C’était difficile de me concentrer à l’école, car tout ce que j’avais en tête, c’était des femmes défiler sur des tapis rouges habillées de magnifiques robes. Je ne me sentais donc pas à ma place dans une classe. J’avais autres choses à faire.
Mon rêve est de gagner ma vie avec mes vêtements. Je ne lâcherai jamais, même si c’est difficile ou s’il y a des gens qui n’aiment pas ce que je fais.
Je ne peux simplement pas m’arrêter de créer.
Xavier Laruelle ::
Je veux rester à Montréal. Je veux développer une marque qui propose une ligne de prestige, car on est une société cheap qui achète tout au rabais et qui jette la semaine d’après. Je veux démontrer l’importance d’acheter un vêtement conçu avec des produits de qualité, bien fait et intemporel.
J’aimerais apporter un côté “Haute Couture” à Montréal et également sentir sa présence dans la métropole, comme à la Semaine de la Mode.
C’est tellement beau une femme !
Taille +, Moyenne, Petite, je les aime toutes. Je ne veux pas favoriser une certaine taille dans mes collections, je veux travailler pour chaque silhouette. Je fais toujours une création unique selon la personnalité de ma cliente. J’aime m’adapter à la femme et ainsi la mettre en valeur avec mon vêtement.
Un stage chez le designer Martin Lim
J’ai eu la chance un jour de faire un stage en couture chez le designer Martin Lim. À ce moment ultime de mon cheminement, j’ai réalisé que je ne savais pas coudre ! Ce fut une des plus belles expériences que j’ai eues. Danielle Martin (une des deux designers), a eu l’immense générosité et gentillesse de m’apprendre des millions de techniques. Coudre des pinces, couper dans la soie, marquer des patrons… Suite à ce stage, je me suis dit que je devais absolument aller à l’école pour apprendre à coudre. Grâce à un contact, j’ai entendu parler de l’École de coupe et couture Zig-Zag.
Ma chère Pauline [Cossette, directrice de l’école], mon cadeau du ciel.
École de coupe et couture Zig-Zag
Cette école est extraordinaire. Étant donné que je ne supporte pas les cours traditionnels, tout ce qu’on fait là-bas c’est discuter couture et pratiquer !
Une de ses inspirations
Aussi drôle que ça puisse paraître en lien avec mon nom de famille, j’adore marcher dans les ruelles ! Ombre, arbres, fleurs, cultures différentes, on voit comment les gens arrangent leur cours, les gens mangent en famille. Je m’imagine une femme marcher dans ces lieux et je l’habille selon le lieu. J’imagine une femme comme si elle était une statue sur le toit et je rêve à un vêtement pour elle qui irait avec ce bâtiment, cette architecture.
Processus de création
Je commence par choisir mes échantillons de tissus, des couleurs, des textures. Je préfère trouver mon harmonie de tissus dès le départ et ce sont elles qui m’inspirent un vêtement. À partir des couleurs, les silhouettes se dessinent. La lourdeur du tissu me donne une bonne idée aussi du look qu’aura le vêtement. Souvent, un dessin d’une idée est souvent très différent de la robe à la fin ! Mon processus peut prendre beaucoup de temps et d’autres fois, en une journée, je peux faire 200 dessins. J’aime beaucoup draper directement sur une femme pour voir comment l’idée peut donner en vrai, sans passer par le dessin.
Dans le fond, j’essaie tout et je me fie à mon instinct.
Première collection présentée au public :: Mars 2013
Son inspiration : Une femme en hiver qui marche durant la nuit. Créer de l’épaisseur dans la non-épaisseur. Tous les morceaux de la collection peuvent être interchangés entre eux. Subtil, texturé. De la laine. Sans froufrou. Il y a plusieurs ouvertures dans les vêtements pour laisser passer juste un petit bout de peau ou un morceau d’un autre vêtement. Les pièces prennent vie quand la femme marche.
C’est intemporel, chic, confortable.
Une de mes questions : À quand la collection pour homme ?
Je fais mes vêtements pour moi-même seulement.
Je suis trop fou des femmes.
Les tatouages et le symbole
- La métaphore de l’oeil dans un triangle : Toujours se rappeler de garder l’oeil ouvert dans les 3 dimensions : le travail, l’esprit et le présent.
- Tant que je respire, j’espère
- La Vierge, signe astrologique avec sa constellation dans le ciel
- La réincarnation : tout ce qui sort d’un esprit retourne dans un autre
- L’épée, hommage à ses parents : ils lui ont toujours appris à se battre et à ne jamais baisser les bras. Toujours dire ce qu’il pensait, ne jamais parler tout bas quand il pouvait parler tout haut.
- Coco, c’est pour Mademoiselle Chanel. Pour son imagination, son caractère, son signe astrologique : La Vierge.
Les plus grandes découvertes de notre société ont été faites à cause d’erreur !
Je n’aime pas forcer les choses. J’y vais avec la première idée, ou la dernière, ou le mélange des deux. Il y a beaucoup d’erreurs qui arrivent et c’est là que tu tombes sur quelque chose que tu n’aurais jamais fait sinon ! Il faut laisser place à l’erreur !
Ses robes sur le tapis rouge du Festival de Cannes
Il en rêve depuis plus de 15 ans. Une femme élégante, glamour, défilant sur un tapis rouge, vêtue d’une robe LARUELLE.
Jessica Lee Gagné, directrice photo sur le film québécois SARAH PRÉFÈRE LA COURSE, présenté au prestigieux Festival de Cannes, était habillée en Laruelle. Les pièces exclusives étaient fabriquées à la main et sur-mesure.
Xavier Laruelle
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