Musée d’art de Joliette: Souriez! Les émotions au travail, Résurgence: L’estampe au Nunavik 2014-2019, Constellation Les Impatients et Stimuli

Souriez! Les émotions au travail

Article de Nicolas Mavrikakis à propos de l’exposition

[…] quels sont les impacts des transformations du marché et des conditions de travail sur les corps, les gestes, les émotions et les comportements des travailleurs ?

Anne-Marie St-Jean Aubre, conservatrice de l’art contemporain, Musée d’art de Joliette et Maud Jacquin, commissaire indépendante. Exposition du 2 octobre 2021 au 9 janvier 2022.
Train-train, Jacques Poulin-Denis (2021)
Face Time Series (Ink Drawing #2, 4 and 11), Wanda Koop (2013)
Privilege 3/3/2016, Amalia Ulman (2016)
Off Camera Dialogue, Cally Spooner (2014)
Notte elettrica, Carl Trahan (2014)

Constellation. Les Impatients

Les Impatients est un organisme de création et de diffusion en art hors-norme, singulier et brut dont la principale mission est de venir en aide à des personnes ayant des problèmes de santé mentale par le biais de l’expression artistique. […] Les pièces de l’exposition Constellation présentent l’authenticité, l’originalité esthétique ainsi que le potentiel anthropologique, sociologique et patrimonial que l’on retrouve au sein de la collection des Impatients.

Simon Zagari, commissaire. Exposition du 2 octobre 2021 au 9 janvier 2022
Portrait, Audrey Taylor (1999)
Soldat, Etienne O’Leary (1999)

Résurgence: L’estampe au Nunavik 2014-2019

L’exposition regroupe une soixantaine de linogravures réalisées dans le cadre d’ateliers itinérants donnés dans neuf communautés du Nunavik. […] les artistes inuit demeurent fidèles à eux-mêmes ainsi qu’à leurs valeurs et symboles ancestraux. La majorité des images créées par les artistes contemporains évoquent des traditions et des coutumes inuit témoignant d’un profond désir de garder cette culture vivante. Résurgence fait état d’une pratique actuelle au Nunavik avec une collection d’estampes donnant à voir la réalité inuit dans toute sa richesse et sa diversité.

Maggie Napartuk, Qumaq M. Iyaituk et Lyne Bastien, commissaires. Exposition du 2 octobre 2021 au 2 janvier 2022.
Vue de l’exposition.
Femme inconnue, Eva K. Kasudluak (2017), Collection de l’Institut culturel Avataq: “Une arna (femme) inconnue pense et observe, nous rappelant la force féminine. Nous voyons comme elle prend soin de sa famille et des gens autour d’elle, ainsi que la façon qu’elle a de mener sa vie. Elle est capable de fabriquer ses annuraat (vêtements), témoignage de la persévérance que demande la fabrication d’un amauti. Une femme accomplie.”

Stimuli

Si les années 1960 ont vu l’arrivée de la vidéo et les années 1970 et 1980 celle des ordinateurs, c’est à un bombardement technologique que l’on assiste depuis les années 1990 avec le développement fulgurant dans les domaines de la robotique, du jeu vidéo, du web, de la réalité virtuelle ou de l’intelligence artificielle. Cette effervescence d’accessibilité des savoirs et de moyens technologiques offre aux artistes de nombreuses avenues créatrices qu’ils saisissent tant pour critiquer le transhumanisme à l’œuvre, mouvement cherchant à dépasser les capacités humaines, que pour en montrer les mécanismes et les impacts dans la scène sociale que nous découvrons au jour le jour.

[…] cette ère technique et industrielle s’accompagne d’une crise spirituelle liée aux avancées technologiques et scientifiques.

Nathalie Galego, commissaire. Exposition du 13 novembre 2021 au 20 février 2022.
Un dehors avec un dedans en dedans I (UDAUDEDI), Catherine Béchard et Sabin Hudon / Béchard Hudon (2016): “… évoquent l’empilement des trois temps de l’existence (passé, présent, futur). […] influencés par les théories sur la quatrième dimension (le temps), la physique quantique, la théorie de la relativité et les géométries non euclidiennes.”
Uberreizung (Surexcitation, sur stimulation), Carl Trahan (2015). “… l’idée que l’humain, tout comme les avancées technologiques et scientifiques, se retrouve plongé dans une période de turbulences idéologiques.”

Musée d’art de Joliette: Images rémanentes & Les ouvrages et les heures

https://www.museejoliette.org/fr/

Maude Bernier Chabot, Brie Ruais, Elizabeth Zvonar: Images rémanentes

Comment re-signifier le corps féminin? Faut-il éviter la représentation et l’évoquer à travers la sensation? Ou encore choisir l’abstraction afin d’échapper à la récupération? Le corps féminin se trouve au centre d’un champ de forces qui le refaçonnent sans cesse.

Anne-Marie St-Jean Aubre, conservatrice de l’art contemporain du Musée d’art de Joliette. Exposition du 1 février 2020 au 6 septembre 2020.
Brie Ruais – Affirmation Pot: I Decide What Goes Inside
Elizabeth Zvonar – Sunset (cadre à gauche) et Harry Elephant (cadre à droite)
Brie Ruais en réflexion dans les cadres – Affirmation pot(s) et Scraped Body Void
Elizabeth Zvonar – Root Chakra
Elizabeth Zvonar – Bronze fingers, high heel shoes

Monique Régimbald-Zeiber. Les ouvrages et les heures

Les termes liés au corps et au sexe des femmes ou ceux qui servent à les interpeller, tirés des registres du comestible et de l’animal, les réduisent au statut d’objets à consommer et à posséder. Ces glissements, du mot à l’image et de l’image au mot, infiltrent nos imaginaires en les pétrissant de connotations péjoratives. En réponse, sont choisis et copiés des écrits de femmes qui s’incarnent dans l’urgence d’une prise de parole.

Anne-Marie St-Jean Aubre, conservatrice de l’art contemporain du Musée d’art de Joliette. Exposition du 1 février 2020 au 6 septembre 2020.
Monique Régimbald-Zeiber Les ouvrages et les heures
Monique Régimbald-Zeiber Les ouvrages et les heures
Monique Régimbald-Zeiber Les ouvrages et les heures

Expositions permanentes du musée d’art de Joliette

Claudie Gagnon – Collections, Le Temps Suspendu
Raymonde April – L’Arrivée des figurants, 1ère partie
Anonyme – XVIe siècle, Italie

Balade dans les murs du musée

Xavier Laruelle :: Designer Mode & Sa Robe sur le Tapis Rouge du Festival de Cannes

21 ans.
Sa première création en couture était fabriquée avec une brocheuse, il avait alors 5 ans. Une de ses plus récentes oeuvres défilait sur le tapis rouge du prestigieux Festival de Cannes. Portrait de Xavier Laruelle, designer mode.

Ma note strictement personnelle : Je vois en lui un Yves St-Laurent, version québécoise d’aujourd’hui et d’avenir.

En 2012, la Maison de Couture LARUELLE s’installa à Montréal.

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Ma mère me trouvait très souvent au sous-sol à m’amuser avec des millions de bouts de tissus et à les brocher ensemble pour concevoir les modèles de vêtements que j’avais en tête. J’avais 5 ans ! Un jour, elle m’a offert un fil et une aiguille.. pour m’enlever cette brocheuse des mains !

Le fameux monde de Disney lui a fait découvrir les robes de princesses. Il était fasciné, obsédé. Il aimait la splendeur et l’élégance de cette femme de rêve.

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Il a toujours su qu’il n’allait pas emprunter le chemin que ses parents auraient peut-être voulu pour lui en le voyant accumuler des diplômes. Peu importe finalement, car ils ont toujours été fiers de lui et l’ont encouragé à chaque étape.

Heureusement, car la rigidité du système scolaire ne lui collait pas à la peau. L’école de théâtre fut ensuite comme une bénédiction pour lui. Il a rencontré des gens qui partageaient le même intérêt pour l’art de la scène. La mode et le costume sont devenus sa passion, son objectif de carrière.

C’était difficile de me concentrer à l’école, car tout ce que j’avais en tête, c’était des femmes défiler sur des tapis rouges habillées de magnifiques robes. Je ne me sentais donc pas à ma place dans une classe. J’avais autres choses à faire.

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Mon rêve est de gagner ma vie avec mes vêtements. Je ne lâcherai jamais, même si c’est difficile ou s’il y a des gens qui n’aiment pas ce que je fais.

Je ne peux simplement pas m’arrêter de créer. 

Xavier Laruelle ::
Je veux rester à Montréal. Je veux développer une marque qui propose une ligne de prestige, car on est une société cheap qui achète tout au rabais et qui jette la semaine d’après. Je veux démontrer l’importance d’acheter un vêtement conçu avec des produits de qualité, bien fait et intemporel.

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

J’aimerais apporter un côté “Haute Couture” à Montréal et également sentir sa présence dans la métropole, comme à la Semaine de la Mode.

C’est tellement beau une femme !

Taille +, Moyenne, Petite, je les aime toutes. Je ne veux pas favoriser une certaine taille dans mes collections, je veux travailler pour chaque silhouette. Je fais toujours une création unique selon la personnalité de ma cliente. J’aime m’adapter à la femme et ainsi la mettre en valeur avec mon vêtement.

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Un stage chez le designer Martin Lim

www.martinlim.com

J’ai eu la chance un jour de faire un stage en couture chez le designer Martin Lim. À ce moment ultime de mon cheminement, j’ai réalisé que je ne savais pas coudre ! Ce fut une des plus belles expériences que j’ai eues.  Danielle Martin (une des deux designers), a eu l’immense générosité et gentillesse de m’apprendre des millions de techniques. Coudre des pinces, couper dans la soie, marquer des patrons… Suite à ce stage, je me suis dit que je devais absolument aller à l’école pour apprendre à coudre. Grâce à un contact, j’ai entendu parler de l’École de coupe et couture Zig-Zag.

Ma chère Pauline [Cossette, directrice de l’école], mon cadeau du ciel.

École de coupe et couture Zig-Zag

www.ecolezigzag.com

Cette école est extraordinaire. Étant donné que je ne supporte pas les cours traditionnels, tout ce qu’on fait là-bas c’est discuter couture et pratiquer !

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Une de ses inspirations

Aussi drôle que ça puisse paraître en lien avec mon nom de famille, j’adore marcher dans les ruelles ! Ombre, arbres, fleurs, cultures différentes, on voit comment les gens arrangent leur cours, les gens mangent en famille. Je m’imagine une femme marcher dans ces lieux et je l’habille selon le lieu. J’imagine une femme comme si elle était une statue sur le toit et je rêve à un vêtement pour elle qui irait avec ce bâtiment, cette architecture.

Processus de création

Je commence par choisir mes échantillons de tissus, des couleurs, des textures. Je préfère trouver mon harmonie de tissus dès le départ et ce sont elles qui m’inspirent un vêtement. À partir des couleurs, les silhouettes se dessinent. La lourdeur du tissu me donne une bonne idée aussi du look qu’aura le vêtement. Souvent, un dessin d’une idée est souvent très différent de la robe à la fin ! Mon processus peut prendre beaucoup de temps et d’autres fois, en une journée, je peux faire 200 dessins. J’aime beaucoup draper directement sur une femme pour voir comment l’idée peut donner en vrai, sans passer par le dessin.

Dans le fond, j’essaie tout et je me fie à mon instinct.

Première collection présentée au public :: Mars 2013

Son inspiration : Une femme en hiver qui marche durant la nuit. Créer de l’épaisseur dans la non-épaisseur. Tous les morceaux de la collection peuvent être interchangés entre eux. Subtil, texturé. De la laine. Sans froufrou. Il y a plusieurs ouvertures dans les vêtements pour laisser passer juste un petit bout de peau ou un morceau d’un autre vêtement. Les pièces prennent vie quand la femme marche.

C’est intemporel, chic, confortable.

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Une de mes questions : À quand la collection pour homme ?

Je fais mes vêtements pour moi-même seulement.
Je suis trop fou des femmes.

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Les tatouages et le symbole

  • La métaphore de l’oeil dans un triangle : Toujours se rappeler de garder l’oeil ouvert dans les 3 dimensions : le travail, l’esprit et le présent.
  • Tant que je respire, j’espère
  • La Vierge, signe astrologique avec sa constellation dans le ciel
  • La réincarnation : tout ce qui sort d’un esprit retourne dans un autre
  • L’épée, hommage à ses parents : ils lui ont toujours appris à se battre et à ne jamais baisser les bras. Toujours dire ce qu’il pensait, ne jamais parler tout bas quand il pouvait parler tout haut.
  • Coco, c’est pour Mademoiselle Chanel. Pour son imagination, son caractère, son signe astrologique : La Vierge.

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Les plus grandes découvertes de notre société ont été faites à cause d’erreur !

Je n’aime pas forcer les choses. J’y vais avec la première idée, ou la dernière, ou le mélange des deux. Il y a beaucoup d’erreurs qui arrivent et c’est là que tu tombes sur quelque chose que tu n’aurais jamais fait sinon ! Il faut laisser place à l’erreur !

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Ses robes sur le tapis rouge du Festival de Cannes

Il en rêve depuis plus de 15 ans. Une femme élégante, glamour, défilant sur un tapis rouge, vêtue d’une robe LARUELLE.

Jessica Lee Gagné, directrice photo sur le film québécois SARAH PRÉFÈRE LA COURSE, présenté au prestigieux Festival de Cannes, était habillée en Laruelle. Les pièces exclusives étaient fabriquées à la main et sur-mesure.

Xavier Laruelle, Designer mode. PHOTO : ANNE GAUTHIER

Xavier Laruelle

Agence Triptyque : agencetriptyque.com/entrevue-xavier-laruelle

Twitter : twitter.com/XaLaruelle

Facebook : www.facebook.com/xavier.laruelle.9

 

 

 

Une photographe aux bottes de Cowboy :: Une série d’autoportraits

Série 7 :: Photographie Argentique

Type de boîtier : Canon 35mm AT-1 (années ’70), focus et exposition type manuel, avec une 50mm f/1.8.
Pellicule : Ilford XP2 Super 400 Noir et Blanc

Une photographe aux bottes de Cowboy :: PHOTO ANNE GAUTHIER

Une photographe aux bottes de Cowboy :: PHOTO ANNE GAUTHIER

Une photographe aux bottes de Cowboy :: PHOTO ANNE GAUTHIER

Une photographe aux bottes de Cowboy :: PHOTO ANNE GAUTHIER

Une photographe aux bottes de Cowboy :: PHOTO ANNE GAUTHIER

Surprise sur une pellicule argentique

Série 5 :: Photographie Argentique

Type de boîtier : Canon 35mm AT-1 (années ’70), focus et exposition type manuel, avec une 50mm f/1.8.
Pellicule : Ilford XP2 Super 400 Noir et Blanc

Je suis fascinée par les surprises offertes par une pellicule argentique.

Surprise sur une pellicule argentique :: PHOTO ANNE GAUTHIER

Montréal en Holga

 

Série 3 :: Photographie Argentique

Type de boîtier : Holga, couleur turquoise, de la boutique Urban Outfitters, la caméra et la lentille sont en plastiques. En mode “Paysage”, sinon aucune réelle manipulation de l’ouverture et de la vitesse.
Pellicule : Redscale. Exposition sur une pellicule inversée.

1 – Le centre-ville de Montréal

On se fie à l'apparence :: PHOTOS : Anne Gauthier

2 – Le Centre Bell, maison du club des Canadiens de Montréal

On se fie à l'apparence :: PHOTOS : Anne Gauthier

3 – La Belle Province, pour la poutine

OnSeFieAlApparence-14

4 – Une rue de la métropole

OnSeFieAlApparence-12

5 – Les travaux du centre urbain

OnSeFieAlApparence-11

6 – Le fameux Stade Olympique

OnSeFieAlApparence-9

7 – La Ste-Cath

OnSeFieAlApparence-8

8 – Les foufes et le 281 devant

OnSeFieAlApparence-7

9 – Le quartier chinois

OnSeFieAlApparence-6

10 – L’église Notre-Dame, Vieux-Montréal

OnSeFieAlApparence-5

11 – Le marché Bonsecours

OnSeFieAlApparence-4

12 – Griffintown et Farine Five Roses

On se fie à l'apparence :: PHOTOS : Anne Gauthier

13 – Le marché Atwater

On se fie à l'apparence :: PHOTOS : Anne Gauthier